Et voilà, c'est reparti, les joies des embouteillages pour se rendre chacun dans sa petite école... Mais grande nouveauté: Erell nous a rejoint dans le club. Mademoiselle vient en effet de faire sa rentrée en maternelle avec enthousiasme, fière de mettre des jupes qui tournent et des "bawoettes" dans les cheveux. Sa maîtresse donnerait envie à beaucoup de papas de retourner sur les bancs de classe tant elle est jolie : Erell dit que c'est une princesse et veux mettre des bijoux comme elle. Mais là, je ne suis pas du même avis...
Elouen a retrouvé ses copains, s'en ai fait d'autre en leur promettant de gros cadeaux s'il est invité à leur anniversaire... Il a maintenant quatre amoureuses: Maiani et mareva, comme toujours, mais aussi la directrice. pour la mettre dans sa poche, le jour de la rentrée, il lui a généreusement donné la moitié d'une fraise tagada en lui demandant si elle voulait "faire le mariage" avec lui...mais elle hésite. la quatrième chérie est...mama Marie, la vierge Marie. Depuis le 15 août, il fait un dessin par jour qu'il dépose au pied de sa statue dans l'école pour lui faire plaisir; il a même construit un "autel- tombe- cairn" au fond du jardin, où il dépose des dessins et des fleurs, chante et danse en tahitien.

De mon côté, je ne commence qu' à 8h au lieu de 7h. La tribu gagne donc une heure de sommeil!  Super emploi du temps, donc,avec mon vendredi de libre. Mais bon, je suis déjà en arrêt, dès la seconde semaine, avec un cumul d'angine, rhynopharyngite et laryngite. Moi, au moins, ce n'est pas la grippe A, qui paralyse tout le système éducatif ici.
Aujourd'hui, nous en sommes à 45 écoles complètements fermées et toutes les autres partiellement (mardi nous en étions à 7 classes sur 22 à Taunoa.) en Polynésie, sur 241 écoles. Et ce n'est que le début...car les collégiens, entre autres ont compris l'interêt de renifler pour rater l'école! Cas suspicieux oblige!

4 papayes mûres                            80 gr de sucre
4 gousses de vanille                       1 citron vert
20 gr de beurre                              20 cl de lait de coco

Dans chaque demi papaye, placer une demi gousse de vanille fendue et une noisette de beurre et quelques gouttes de citron.
Arroser de lait de coco, poudrer de sucre et enfourner pour faire caraméliser et dorer.
Servir tiède. Personnellement, je sers ce dessert avec une chantilly à la vanille placée dans un petit pot à côté.

1 potiron                               20 cl de lait de coco                       1 bouillon cube de volaille
50 gr de sucre                       2 c à s de crème fraîche                 1/2 gousse de vanille

Couper le potiron en cubes, cuire avec le cube à la cocotte.
Mixer et ajouter les grains de vanille et la gousse fendue (la laisser infuser puis la retirer).
Ajouter le lait de coco et la crème fraîche et déguster chaud!

Ia orana à tous!
Voilà un mois que le blog n'est plus mis à jour pour cause de...Marc Antoine. Et oui, notre premier visiteur est arrivé début juillet et vient juste de retrouver le sol toulousain, à la grande joie de son filleul et de toute la famille.
Beaucoup de randonnées au programme, mais aussi de plaisirs aquatiques: rencontre avec les raies, les dauphins et poissons multicolores. En bon épicurien, Marc a testé pour vous "Hélène spa", les langoustes fraîches et ...le taioro. Prêt à toutes les expériences, les fruits et plats polynésiens n'ont plus de secrets pour lui (on verra ce qu'en pense sa balance), hormis le grand saut dans le vide du "fafaru". La prochaine fois peut être?
Regardez vite l'album photo "Juillet 09"pour découvrir nos vacances aux îles sous le vent!

Elouen, 30 /07/09: Elouen apprend à coudre un ti fai fai (patchwork) et zut! son fil a encore fait un "cul de sac de noeud"...

Juin 2009.
Erell a beau aimer le rose, les jupes qui tournent et les bijoux, elle est pour la parité. En effet, elle persiste à vouloir faire pipi comme un homme, quitte à inonder le sol de la salle de bain. Debout, cambrée en avant en se tenant ce qu'elle croit être une zigounette, elle tente désespérément de faire  une cascade dans la cuvette à la manière d' Elouen...Les mâles de la maison sont donc condamnés à faire pipi assis...pour montrer l'exemple.

   Le moustique est un pervers polymorphe qui n'a de cesse, quelque soit la latitude, de malmener nos carcasses. On a beau te dire que tu finis par t'habituer, c'est faux! Et je n'ai jamais aimé les prises de sang d'abord.
Jeu de colin maillard dans le noir de la nuit que tu voudrais sereine...Mais non, il est là, tu l'entends aller et venir, prêt à te sucer tout ce qui dépasse. Deux options: s'enfermer sous le drap et faire de l'apnée. Pour le moustique, cela ressemble à un linceul: tout le monde sait que les buveurs de sang ne boivent pas celui d'un mort.
Seconde alternative: supporter son vrombissement incessant tel le va et vient d'un épandage au dessus de ton crane.
     Le moustique made in fenua est plus petit, insignifiant même. Tu n'y fais pas attention tant il est silencieux. C'est là le drame de sa vie: quelle trace laisser alors de sa courte existence? Quelle ultime preuve, oh vanité!, de son passage en se bas monde peut il laisser?
Sa devise: "je pique donc je suis!" Et oui, le pervers a trouvé réponse à sa question existentielle. "Cloques en stock". Bien plus douloureuses que les piqures des moustiques métropolitains, les cloques du fenua défigurent toute chair exposée.(petit dilemme: il fait chaud ici, on ne peut guère se couvrir et on ne peut pas éternellement se bombarder de produits chimiques). On se gratte, jusqu'au sang; c'est obsédant! Ah! tu peux être content, sale bête, on se souviendra de toi! mais je t'avoues que tu ne me manqueras pas en quittant le fenua. 

                 Depuis quelques temps des souris (ou petits rats, va savoir) nous pourrissent la vie : et je te grignote les feuilles de dessin, je déchiquette le château en carton fait par Valérie, et j'empèche tout le monde de dormir en courant au plafond . C'est embêtant parce que ici, les charmants rongeurs sont parfois porteurs de la lestospirose... Nous voilà donc de nouveau avec un chat. Mais attention, un chat polynésien n'a pas les mêmes privilèges qu'un bordelais: il dort sur la terrasse la nuit et n'a accés qu'au salon- cuisine la journée. Il gardera la maison pendant nos vacances. Bon d'accord, on le couvre de caresses, on lui fait des papouilles. Il a même le privilège de se faire tirer par la queue par Erell.
Au fait, ce n'est pas il, mais elle...plutôt elles. car dans le carton, la copine m'en avait mis deux au lieu d'un! (imaginez la tête de Laurent). Bon, nous en avons perdu une, Cannelle, au bout de 24h. Et on a même pas fait exprès: elle s'est fait la belle pendant une de nos randonnée. Reste Vanille, qui elle aussi, disparait dès le lendemain. Mystère de la loi des séries... Toujours pas de chat en soirée, on se fait une raison. Pour le diner, j'enfourne des sardines et bizarrement cela sent le poulet! Puis cela miaule: Vanille s'était endormie entre les brûleurs du four. Bon, je savais déjà que le chat a le goût du lapin (mon grand père maternel l'a expérimenté), alors pourquoi pas l'odeur d'un gallinacé!   
Épilogue: juste de la cannelle en poudre (non, on 'a pas incinéré le chat dans notre four à gaz, c'est de mauvais goût...) et une vanille sans moustaches et sourcils, le poil roussi et raccourci. Mais bon, cela repousse... 

Et bien voilà, c'est fini! Dur labeur que cette fresque de 150m. Cela fait cinq semaines que nous travaillons de façon acharnée, weekend end et jours fériés inclus pour que la demoiselle soit fin prête pour sa fête. Au final, plus de cinquante élèves auront "peinturé", comme ils disent ici, sur le mur d'enceinte du collège. Exit les "chappeurs" (sécheurs de cours) pensant se la couler douce hors les murs, un pinceau dilettante  la main. C'est sous un soleil de plomb, quatre  sept heures par jours que se fit la sélection des plus endurants. Pire que cocolanta! C'est qu'on en ressort pas indemne! personnellement j'ai laissé dans la bataille un jean, quatre tee shirt et une paire de ballerines, mais gagné finalement un magnifique bronzage camionneur, avec impressions diverses et variées de bretelles et des jours très décoratifs sur les orteils...
Comme nous manquions de besogne, nous avons également peint une très belle pirogue de Va'a réalisée par les segpa, suspendue pour le jour J dans le hall d'entrée. J'ai eu une crampe musculaire monstrueuse, à force de manier le pinceau à un rythme aussi effréné!
Aujourd'hui, 4 juin, c'était le grand jour de l'inauguration. Tout le monde il est beau (paréo, robe ou chemise  fleurs), tout le monde il est stressé (en haut lieu). Il faut dire que le ministre de l'éducation et le maire de Papeete sont attendus, tous les médias et tout et tout! spectacle (danses, chants, orero et aka) des élèves, prière, discours dans le hall tandisque tous les élèves du collège (sauf une sélection des finalistes cocolanta) cachent la fresque tel un rideau, pendant une heure au soleil, sans assister au spactacle donc. Puis, un par un, ils se détachent du mur pour la petite visite guidée des officiels.  enfin, retour dans le collège, en cours pour les uns, geuleton pour les autres. Bon, je l'avoue, je fus heureuse de faire partie du second groupe et ai fait honneur au buffet préparé par les élèves de segpa (diantre ces samossas! et les petits gateaux au manioc de Nadya! et les acras de crevettes...).

Désormais, la fresque va vivre sa vie, embaumée  d'urine animale, maquillée de vomis post bringue. Elle prendra de l'âge, sa peau de Tollens se parsèmera de petites imperfections (acné juvénile liées aux ouvertures de portières, aux lancets de ballons et bouteilles en verre), prendra quelques rides (fissures de la couche supérieure cutanée dues aux infiltrations d'eau), avant, peut être de se faire un ravalement de façade par une autre esthéte-icienne que moi.

PS: vous pouvez retrouver sur internet les reportages réalisés le 2 et 4 juin sur TNTV et le 4 sur RFO polynésie.
Toutes les photos sont dans l'album "travaux d'élèves 2"

Elouen, 4 juin 09: "j'ai trouvé, maman: il me faut des lasagnes pour que mon cerveau soit gentil..."